Les bases physiques des examens et les effets de l’Imagerie

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Les bases physiques des examens et les effets de l’Imagerie
Les techniques
L’imagerie médicale regroupe l’ensemble des techniques utilisées par la médecine pour le diagnostic mais aussi le traitement d’un grand nombre de pathologies. Elle a révolutionné la médecine en donnant un accès immédiat et fiable à des informations jusqu’alors « invisibles » au diagnostic clinique, comme par exemple aux caractéristiques anatomiques, voire même, à présent, à certains aspects du métabolisme (imagerie fonctionnelle) des organes.
– La radiographie, la mammographie, l’ostéodensitométrie et le scanner reposent sur l’utilisation des rayons X.
– L’échographie (ultrasonographie) et le doppler exploitent la propagation des ultrasons.
– L’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la spectroscopie par résonance magnétique (SRM) utilisent la résonance magnétique nucléaire.
– La scintigraphie et la tomographie par émission de positions (TEP ou Pet scan) ne sont pas dans notre sujet car se fondent sur les propriétés radioactives de molécules chimiques, naturelles ou artificielles, et sont réalisés par des médecins spécialisés en médecine nucléaire, ces examens n’appartenant pas à l’imagerie fondamentale de radio diagnostique.
Votre médecin est à même, en fonction de votre maladie, sa gravité et son évolution ou bien du diagnostic qu’il évoque, de juger du bénéfice d’un examen par rapport aux éventuels inconvénients qu’il peut engendrer.
La radiologie conventionnelle, la mammographie, l’Ostéodensitométrie et le scanner utilisent les rayons X.
Les rayons X ont mauvaise réputation. Sachez cependant que dans la vie courante, vous recevez des rayonnements de même nature surtout si vous séjournez dans une région de granit ou en haute montagne. La radiologie médicale a fait d’énormes progrès et les doses que vous recevez lors d’un examen sont le plus souvent peu importantes. Les précautions nécessaires sont prises pour limiter les doses reçues.
A titre d’exemple, une radiographie pulmonaire correspond à 15 jours de rayonnements X naturels en haute montagne.
Chez la femme enceinte, on peut aussi réaliser des examens radiologiques, car les doses restent faibles, mais que si cela est indispensable.
Madame, si alors que vous ne vous saviez pas encore enceinte, vous avez eu des clichés radiologiques, ne paniquez pas ! Voyez votre radiologue : il vous précisera la dose que vous avez reçue au niveau du petit bassin. La plupart du temps, les examens réalisés n’ont aucune conséquence pour le bébé.
L’échographie et le Doppler utilisent les ultrasons.
Les ultrasons sont des ondes sonores imperceptibles à l’oreille humaine. Comme toutes les ondes sonores, les ultrasons sont absorbés ou réfléchis par les substances qu’ils rencontrent. Les liquides par exemple les absorbent tous. Ils peuvent être émis par une sonde en direction d’un objet solide à atteindre. Le temps qu’ils mettent à revenir à la sonde qui les a émis (écho) est fonction de la distance à laquelle se trouve l’objet.
Dans l’échographie, la mesure de l’écho est analysée par un ordinateur et restituée en temps réel sur l’écran sous forme de points plus ou moins noirs délimitant les différentes structures.
En pratique, la sonde est dirigée et « promenée » sur la région à examiner après avoir appliqué un gel hydrique visqueux afin de permettre la transmission des ultrasons (faute de quoi les ultrasons seraient arrêtés par l’air).
Le Doppler couleur couplé à l’étude spectrale et sa couleur permet de visualiser la plupart des vaisseaux et d’en déterminer ses caractéristiques morphologiques et hémodynamiques. Ils ne présentent aucun danger.
Les champs magnétiques et les radios fréquences de l’IRM
Selon le champ magnétique auquel ils sont soumis, les noyaux de certains des atomes qui composent la matière peuvent entrer « en résonance » : c’est le principe physique de la résonance magnétique nucléaire (RMN). Pour permettre l’enregistrement de ce phénomène, on envoie une onde de radio fréquence courte qui va modifier transitoirement l’orientation des protons qui tournent autour de ces noyaux activés. Lorsque les protons reviennent à leur état initial, ils restituent de l’énergie enregistrable sous forme d’un signal, capté par une antenne réceptrice, puis analysé par de puissants calculateurs. Un traitement informatique permet de construire une image tridimensionnelle, présentée en coupes successives, dont les informations seront variables en fonction de la technique utilisée.
En observant, sous l’effet d’un champ magnétique intense, la résonance des noyaux d’hydrogène, élément présent en abondance dans l’eau et les graisses (80% du corps humain), on peut visualiser la structure anatomique de nombreux tissus (IRM anatomique). On peut suivre également certains aspects du métabolisme ou du fonctionnement des tissus (IRM fonctionnelle). La résonance des noyaux d’hydrogène du sang induite par la présence d’hémoglobine permet par exemple de suivre le trajet du sang dans le cerveau.
Il est enfin possible d’accéder à des informations sur des molécules encore plus complexes et d’étudier le déroulement des réactions biochimiques dans un tissu donné : c’est la spectroscopie par résonance magnétique (SRM).
Ils ne présentent aucun danger sauf si vous avez un stimulateur cardiaque (pacemaker), des prothèses valvulaires (valves cardiaques) ou si vous avez subi une intervention sur l’oeil ou le cerveau. Dans ce cas, il faut en avertir le médecin radiologue avant de rentrer dans l’appareil.
Les produits injectés lors des radiographies
Les produits que l’on vous injecte pour certaines radios sont des médicaments. Ils peuvent entraîner des réactions (urticaire, crises d’asthme…) au même titre que certains antibiotiques. C’est pour cela qu’il vous est toujours demandé lors de la prise de rendez-vous si vous êtes allergique. Si c’est le cas et si l’examen ne peut être remplacé par un autre, on pourra vous prescrire des médicaments antiallergiques avant de réaliser celui-ci.
Des précautions sont également prises en cas de mauvais fonctionnement des reins, d’où la nécessité parfois de réaliser avant l’examen un dosage de la créatinine.